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Lymphocytes-neutrophiles ratio : marqueur d’exacerbation sévère des bronchiectasies - 05/01/20

Doi : 10.1016/j.rmra.2019.11.119 
S. Toujani , M. Kacem, S. Cheikh Rouhou, A. Hedhli, M. Mjid, Y. Ouahchi, S. Merai
 CHU la Rabta, FMT université Tunis El-Manar, LR18SP02, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction et objectif

Plusieurs études ont montré que le rapport neutrophiles/lymphocytes (NLR) peut être utilisé comme nouveau marqueur inflammatoire pour évaluer l’inflammation. Le but de cette étude était de déterminer si NLR était associé à des exacerbations plus graves de bronchectasies.

Méthodes

Il s’agissait d’une étude rétrospective incluant des patients suivis pour bronchiectasies diffuses et qui étaient hospitalisés au service de pneumologie de l’hôpital la Rabta (Tunis) pour exacerbation. Le diagnostic de bronchiectasies a été confirmé par une tomodensitométrie thoracique. Le diagnostic d’exacerbation a été retenu en présence au moins de deux des signes suivants : augmentation du volume avec purulence des expectorations, dyspnée avec tolérance réduite à l’exercice, hémoptysie et fièvre supérieure à 38°C. Les résultats démographiques, cliniques et de l’hémogramme ont été obtenus à partir des dossiers. La valeur seuil du rapport neutrophiles/lymphocytes était fixée à 3,3. Ensuite, nous avons comparé deux groupes : G1 : patients avec NLR3,3 et G2 : patients avec NLR<3,3.

Résultats

Un total de 100 patients a été inclus, dont 58 % hommes. L’âge moyen était de 60,15±14,67 ans. La consommation de tabac a été notée chez 43 % avec une moyenne de 47,75 PA. Le taux moyen de NLR était de 4,61±5,7 ; 48 patients présentaient un rapport3,3 (G1) vs 52 patients ayant un rapport<3,3 (G2). Aucune différence d’âge ou de sexe n’a été observée entre les 2 groupes. Les patients de G1 ont été admis dans un tableau d’insuffisance respiratoire aiguë grave dans 60,4 % des cas (vs 26,9 %, p=0,017), avec nécessité de passer en unité de soins intensifs dans 17,8 % (vs 9,8 %, p=0,02). Au cours de l’hospitalisation, 6,2 % des patients de G1 étaient décédés (vs 1,9 %, p=0,27). La durée d’hospitalisation semble être plus longue en G1 : 17,42±15,41jours (vs 13,72±8,67, p=0,16).

Conclusion

Cette étude montre que le rapport NLR pourrait être utilisé comme marqueur facilement mesurable pour prédire les exacerbations sévères des bronchiectasies. Des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer nos conclusions.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 12 - N° 1

P. 65 - janvier 2020 Retour au numéro
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